Frémissement d’Anna Solal au château d’Oiron.

Frémissement est un travail inéditorganique et symbolique, autour de la nature. Il se compose de collages sculpturaux intégrant à la fois des dessins aux crayons de couleur et des objets industriels tels que de nombreuses plaques de gaz. 

Les lieux représentés sont marqués par la menace et la violence, on y trouve également la trace du fantastique. La nature n’est plus idéalisée et passive mais ramenée à sa dimension vulnérable, accidentée, sauvage.

Les installations de Frémissement incorporent des représentations animales et végétales, notamment des abeilles de verre ou encore un tournesol labyrinthique qui croît tandis qu’un lièvre est pris au piège. 

Ce projet trouve son inspiration dans la poésie d’Edmond Jabès ou encore dans les visions de l’écologiste avant l’heure Ernst Jünger. Un texte d’Olivier Prada accompagnera le projet : le récit d’un âne réincarné en larme, circulant dans une Europe dévastée. 

Les œuvres d’Anna Solal sont présentées dans le salon dit de l’Arlequin (ancien appartements de Claude Gouffier au XVI° siècle).

Par l’assemblages d’objets de rebuts aux origines diverses et la charge de violence intrinsèque à chacun d’eux, ces œuvres font écho aux « Corps en morceaux » de Daniel Spoerri, dans la salle d’Armes (commande publique CNAP, 1993) qui venaient déjà rappeler la dimension militaire du château. Elles trouveront également une résonance particulière avec la galerie peinte du XVI° s. avec le récit de la guerre de Troie et des aventures d’Enée qui replace le château du Grand Ecuyer du Roi dans une dimension épique et guerrière.